Nouveauté au LEM cette saison, un atelier de lecture scénique : des chaises, un texte. Il s’agit d’un cercle de lecteurs à réaction ouvert à toutes et tous.
Ce sont des gens comme vous et moi, des personnes estimables, qui œuvrent ensemble à donner à entendre des textes.
Littéraires, dramatiques ou philosophiques, souvent contemporains, leur choix suit un premier critère : du style, encore du style !
Un week-end de chaque mois, un stage de travail ouvert à tous est donné au LEM. Il n’y a pas de pré-requis pour venir, hormis des bonnes chaussettes, une tenue confortable et de la bienveillance.
Une première lecture aura lieu lors de l’ouverture de saison du LEM, le 13 septembre, puis deux autres au cours de l’année.
Tarif : 35€ par jour – 60€ le week end. (Réductions étudiants et professionnels)
Nombre de participants maximum : 15
Calendrier des week-end d’atelier : 6-7 octobre, 3-4 novembre, 8-9 décembre, 5-6 janvier, 9-10 février, 2-3 mars, 6-7 avril, 27-28 avril.
Lectures scéniques : 13 septembre, 20 janvier et 3 mai.
Vous souhaitez y participer, contactez-nous.
Des Chaises un Texte est un cercle de lecteurs à réaction.
Ils ne font guère que parler, entre personnes : des gens qui s’adressent, nous adressent des textes, écrits pour être dits et entendus, des textes d’aujourd’hui.
Ils tiennent en leurs mains des, ou se tiennent autour de, ou au milieu de, chers vieux livres, des mots d’hommes imprimés et conservés pour d’autres hommes. Les traces de pensée, de poésie, de travail avec les mots d’autres personnes, ils les tiennent pour estimables, au point de souhaiter les faire entendre.
Les faire entendre du vivant des auteurs si possible : les auteurs morts peuvent être plus confortables, les auteurs vivants sont, atout décisif, plus vivants.
Pour ce faire, rien d’autre que des voix humaines, quelques chaises, parfois un signe ou deux en forme de clin d’œil : pas d’incarnation en-dehors de celle de simples voix, de personnes, belles et estimables.
Il s’agit d’estime alors ? Peut-être bien. Comme la danse a su en son temps s’affranchir de modèles de corps idéaux, ils essayent de travailler avec des gens, comme nous et vous, que tous ceux qui savent lire même imparfaitement puissent se sentir attirés. C’est ainsi que bon nombre des lecteurs actuels se sont recrutés, attirés.
Qu’ils viennent d’une langue ou d’une autre importe peu : accents, prononciations, rougeurs de teint, tout s’utilise, tout est bon.
Mais, il y a un mais, attention, personne d’entre eux ou d’entre nous ne renonce à la difficulté sous prétexte de … Les plus soutenues, intellectuelles, philosophiques, musicales et affreusement difficiles des lectures ont été génératrices de passions dévorantes, grandissantes dans la difficulté comme si, soudain, l’utilisation heureuse de son cerveau déclenchait des afflux de bonheur.
Travailler – pour le presque rien, l’immatériel, le gratuit éphémère et temporaire – provoque un sentiment de jouissance, d’existence incomparable. L’inutile absolu devient forte raison de vivre. Quel cadeau !
Vincent Adelus
Berlin 1999
Revu 2018